BlackMail - Aerial View
Voilà un groupe dont vous n'avez peut être (certainement) jamais entendu parler, à moins que vous ayez quelques origines teutonnes.
En effet ce groupe venu de Koblenz n'a visiblement pas encore réussi à traverser les frontières, malgré sa discographie déjà bien fournie. Pourtant le talent est au rendez-vous.
Alors, me direz vous, comment donc ai-je connu ce groupe ?
Et bien j'ai découvert ce groupe grâce au Southside Festival en 2008, je ne me souviens même pas les avoir vu, je les ai probablement délaissé pour un autre groupe qui passait en même temps sur une autre scène.
Mais ayant fait mes devoirs avant le festival, j'avais écouté l'album Tempo Tempo, qui m'avait interpellé à défaut de m'avoir percuté.
Le genre "ouais c'est pas mal" qui finit au placard.
Et puis, je me suis mis à le réécouter récemment, 6 ans plus tard donc, en fouillant dans ma collection.
Cette fois, je me suis dis que cet album appelait à en savoir plus sur ce groupe, direction wikipedia et je finis par écouter "Aerial View", le seul que j'ai réussi à trouver en téléchargement (oui illégal, c'est pas bien, blabla, pour info j'ai fini par acheter la discographie quasi complète).
Dès les premiers instants, je pense obligatoirement à Placebo, cette voix particulière, un peu nasillarde, ces mélodies efficaces, du rock qui s'incruste dans la chair, simple dans l'exécution, subtile dans l'arrangement.
On est dans un registre rock alternatif quasi pop.
Alors oui, du Placebo, mais pas une pâle copie non, du Placebo germanique, qui a remplacé le thé par la bière, qui a grandit tout seul car n'oublions pas que Blackmail existe depuis aussi longtemps qu'eux.
Alors que Tempo Tempo ne m'avait pas entièrement convaincu à l'époque, Aerial View ne laisse aucun doute.
Après une rapide mise en bouche, le titre Moonpigs annonce la couleur. Le tube indéniable de cet album, emporté par les choeurs du refrain, il représente à lui seul l'ensemble de l'album.
Un peu plus loin, Couldn't Care Less nous surprend par l'intégration des cuivres, dont habituellement je ne suis pas fan, mais là, ça marche, ça marche bien même.
Away with the Fairies nous fait croire à une baisse de régime, avant de nous achever par une fin apocalyptique. Pour moi, le coup de coeur de cet album.
La conclusion est assurée par ce que j'appelle le triangle infernal, Splinter, Armory, et Soulblind.
Bref, une fois fini, on en redemande, on veut refaire un tour de plus.
Reste à savoir ce qu'ils deviennent. Leur dernier album II était sortit début 2013, avec une tournée au Japon, et l'année 2014 semble être l'occasion pour nos teutons de se mettre au vert. Seule une date à un festival (en Allemagne bien sûr!), a été annoncée.
En attendant, il y a 8 albums à découvrir dont la plupart en écoute libre sur leur site :
http://blackmail.de/de/discography
